Sea, ciné and sun

Notre dernier jour à New York était placé sous le signe de la farniente balnéaire. Direction Coney Island, tout au sud de Brooklyn où se trouvent de grandes plages de sable fin.

Il fallut une heure de métro. Le trajet fut assez banal jusqu’au cœur de Brooklyn où cinq jeunes montèrent dans la rame en hurlant. Casquette à l’envers, des tatouages partout criant dans un Anglais totalement incompréhensible pour des petits Français habitués à la langue de Shakespeare et de Jay Z version BBC. Donc on a serré nos gamins dans les bras, prêts à tout, au pire, au combat de rue, au fight le plus violent. Quand tout à coup, l’un d’eux s’approcha de nous en vociférant et s’accrochant au pilier de la rame se mit à grimper dessus et mit les pieds sur le plafond de la rame. Drôle de technique d’agression pensai-je aussitôt mais les Américains ne peuvent s’empêcher de verser dans le spectaculaire mais quand son acolyte se mit à faire le moonwalk derrière lui et qu’un autre mit la musique à fond, on comprit qu’il s’agissait d’une animation spectacle de rue mais dans le métro. C’est donc avec un vrai soulagement qu’on les regarda faire et les enfants allèrent même leur donner un peu d’argent. Comme quoi… Les préjugés…

Arrivés à Coney Island, nous ne fûmes pas déçus. Il y a là une fête foraine permanente (dont les prix sont exorbitants) juste au bord de la mer. On s’installa à la plage et Clément alla même se baigner (l’eau est aussi froide qu’en Bretagne, il est habitué). Il faisait très beau. C’était vraiment les vacances.

On se promena dans le quartier qui est la partie russe de la ville. Effectivement, tout est écrit en cyrillique partout et tout le monde parle russe. C’était plutôt dépaysant.

En reprenant le métro, autre scène de rue. Une vingtaine de jeunes ados se ruèrent dans le métro, sautant au dessus des barrières de péage, poursuivis par une femme hurlant après eux. Elle se rua sur la guichetière du métro :

« Call 911 ! » hurla t-elle (« appelez police secours »).

La guichetière peu concernée sortit son rouge à lèvres et se mit à se maquiller (anecdote véridique). La femme ne se laissa pas démonter et poursuivit les jeunes dans le métro. C’était une Russe d’origine. Et là, si j’ai un seul conseil à donner à des futurs voyageurs et d’après mes quelques expériences à l’étranger : ne jamais, je dis bien jamais, faire chier un Russe (passez-moi l’expression). Il vous en coûtera…

On suivit la femme qui suivait les voyous. Elle les retrouva et entourée d’une vingtaine d’ados qui faisaient tous 3O centimètres de plus qu’elle, elle hurla sur eux à tel point qu’ils se précipitèrent dans la première rame passant. On n’a pas tout compris mais apparemment l’un d’eux avait renversé un verre de soda sur elle… Je vous l’ai dit, il ne faut pas les chercher les Russes…

Remis de nos émotions, on alla à Times Square voir un film dans un ciné américain, c’était le rêve de Cécile. On n’a pas été déçu, tout était grand : le ciné, l’écran, les portions de popcorn (qui sont salés). C’était « the dawn of the apes » (je ne suis pas sûr du titre en Français mais le dernier film inspiré de la planète des singes). Les enfants ont compris et étaient ravis. Du coup, j’ai oublié leurs casquettes dans la salle pour fêter ça…

Ce fut un super dernier jour.

Jeudi 31 juillet

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